Histoire & Anecdotes

Des chiffres et des lettres !

 

En 1957 naissait l’AOC Listrac-Médoc. C’était la récompense d’un travail humain important, mais aussi de la qualité d’un terroir aujourd’hui mondialement reconnu.

 

Que de chemin parcouru par ces hommes et ces femmes passionnés qui ont œuvré pour inscrire le vin de Listrac-Médoc toujours plus haut dans la qualité.

De la table de l’Elysée à celle de Pékin, dans les compagnies aériennes, sur les tables de nos grands chefs, le vin de Listrac est présent.

Vifs et brillants, généreux, fins, délicats, harmonieux et d’une longévité extraordinaire, toutes les qualités sont associées aux vins de Listrac-Médoc.

 

Chaque viticulteur valorise son terroir et élabore son vin dans un seul but : créer un grand vin.

Quelques chiffres ?

Superficie :

700 hectares et 567 en production (4 % du vignoble médocain)

Production :

32 000 hl à 57hl/ha. La production de 2011 a été de 28 083hl soit 49,5hl/ha

Densité de plantation :

7000 pieds/ha minimum

3,5 millions de bouteilles

Viticulteurs :

65 (34 coopérateurs et 31 indépendants)

Frontière ou bordure ?

Les origines du nom « Listrac » remontent au Moyen âge. Du latin Lista qui signifie frontière, bordure, cela correspond à la limite du Médoc forestier et du Médoc viticole.

Cette situation vient de son « altitude » en comparaison à la plaine environnante. Listrac représente également la ligne de partage des eaux.

Le Médoc fut longtemps une terre plutôt sauvage recouverte de forêts et de prairies.

Une voie romaine traverse le village, celle-ci deviendra propice au développement commercial de ses grands vins

C’est au début du Moyen Âge que les moines et les grands seigneurs commencent à planter de la vigne.

Le XIIème siècle permet la densification de la culture de la vigne et le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt, futur roi d’Angleterre, encourage l’exportation des vins par les anglais.

A l’issue de la Guerre de 100 ans, la Bourgeoisie et les parlementaires bordelais, rachètent les vignobles et terres des seigneurs. Ils profitent ainsi des privilèges pour vendre les vins.

 

L’essor viticole se poursuivit tout au long du XVIIème et XVIIIème siècle : alignement des vignes et labour à l’attelage, choix des cépages et expertise des sols. Les techniques de vinification se professionnalisent : l’ouillage, le soutirage et le soufre (l’allumette hollandaise) permettent d’améliorer la conservation des vins.

La crise des années trente bouleverse ce bel équilibre et conduit certains producteurs à se regrouper au sein de la cave coopérative en 1935. De nos jours celle-ci existe toujours et la progression des deux professions, vignerons et coopérateurs, ne se dément pas.

 

1957, voit la création de l’appellation du Listrac-Médoc, jusque là commercialisée sous l’appellation Haut Médoc et ceci grâce à son terroir et à l’action d’un groupe d’hommes passionnés.


Entrez à Listrac comme dans un moulin !

 

L’AOC Moulis en Médoc doit son nom aux nombreux moulins qui étaient très répandus sur ce secteur du Médoc, Listrac-Médoc AOC voisine en comptait également un grand nombre.

La production de blé impliquait sa transformation en farine. La position de Listrac était doublement intéressante, d’une part grâce à son altitude qui offrait une circulation du vent nécessaire aux moulins à vent.

D’autre part les nombreuses jalles, ces cours d’eau qui se jettent dans l’estuaire de la Gironde, ont permis l’implantation de moulins à eaux dans tout le vignoble.

Sur le canton de Castelnau on dénombrait près de 90 moulins sur les 400 présents dans le médoc : 32 à eau et 56 à vent.

 

Plusieurs vignerons ont conservé les moulins présents sur leurs vignobles et commencent à les réhabiliter.